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II L’OUZARAMO. Aspect du pays. — Ordre de marche. — Les taxes commencent. — Les griffes du sultan Lion. — Le sultan Queue-de-Singe.—LaKingani.— La discorde s’introduit parmi nos hommes. — Jalousies et difficultés. — L’assassin de M. Maizan. L’Ou-zà-ramo (mot composite sur la dérivation duquel aucun des natifs n’a pu me donner de renseignements) est compris, du nord au sud, entre les deux rivières Kingani et Loufigi', de l’est à l’ouest, entre la côte et le point où la Kingani se joint à sa branche supérieure la rivière Mgéta. Ce pays n’a pas de mon tagnes, mais entre, les deux rivières que nous venons de nommer, le terrain, s’élevant par degrés, forme une espèce de plateau bombé dont les eaux s’écoulent au nord et au sud, dans la saison des pluies, au moyen de nombreux nullah ou ravins. Les vil lages, qui n’y sont pas très-nombreux, consistent généralement en une quinzaine de huttes aux toits coniques. Leurs chefs, ap pelés phanzé, vivent en général sur la côte où ils prennent le titre de dihouans et reconnaissent l’autorité du sultan Majid ; mais à peine avertis delà marche d’une caravane, ils transportent sur son chemin leurs résidences mobiles, deviennent sultans à leur tour, et prélèvent sur les voyageurs, autant qu’ils le peuvent, une taxe évidemment illégale. 1. La rivière Loufigi ou Roufigi, dont le cours n’est qu’approximativement indi qué sur la carte de M. Speke, et qui se jette dans l’océan Indien en face de l’île Mafia ou Monfia, par conséquent au-dessus de Quiloa, reçoit plusieurs affluents, l’Ou- ranga, leMaroro, la Ruaha, cette dernière sortant d’un lac qui porte le même nom.