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CHAPITRE IX. MORT. — FUNÉRAILLES. FÊTE MORTUAIRE DE HOUAGAPE. PRISE DES TABOUS. PILOU- PILOU. CHUTE DES TABOUS. — FÊTE DES OU- NOUAS. Le Canaque, insensible à la douleur, ne s’émeut pas davantage de la mort, surtout quand elle arrive naturellement. Aussi, lorsque la phthisie, ce grand fléau du Néo-Calédonien, a marqué sa victime, lorsque le Canaque a rencontré le lézard apaït, et qu’il s’est vu en songe dévoré par celui qu’il croit son ennemi, on le voit se résigner, quelquefois à ce point de ne pas même chercher à racheter sa vie par un cadeau au sorcier, ce qu’il admet comme possible pourtant. Tout homme qui passe pour possédé est regardé comme atteint d’un mal contagieux. On le fuit, de peur que l’esprit qui l’habite ne prenne fantaisie de changer de domicile; on lui fait passer de loin sa nourriture, et il faut qu’il se garde bien de rencontrer les siens,