104 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. avec de la terre argileuse. Après avoir amené l’eau du ruisseau dans le bassin supérieur, ils y plantent simplement des tiges de taros, à 1 mètre l’une de l’autre. De ce premier bassin l’eau tombe par une petite brèche dans celui qui est immédiatement inférieur, et où l’on a aussi déposé le plant, et ainsi de suite jusqu’au dernier, d’où elle s’écoule vers une rivière dont tous les bords sont également plantés de taros. Le ruisseau vient-il à tarir, on ferme toutes les brèches des bassins, et le taro reste vivant comme il peut , dans quelques centimètres d’eau, jusqu’au moment où des pluies vien nent renouveler la source. Les tarodières sont de toute beauté, et, pour ma part, j’avoue que quelques-unes m’ont frappé d’admiration, notamment à Pouébo, à Baye, et aux Ounouas. Chez cette dernière •peuplade, j’ai vu des tarodières s’étageant sur deux collines séparées, mais réunies et ali mentées par un conduit d’eau creusé dans une bille dé bois. On peur aussi planter le Taro à sec; mais il est alors plus petit et d’une qualité bien infé rieure. On en mange la racine et les feuilles cuites dans l’eau. Je le trouve plus agréable