et fort heureusement, car chez ces peuplades d’une ignorance primitive, personne ne con naît les moyens de venir à bout des difficultés d’une parturition laborieuse. Une des plus grandes tribulations de la femme qui accouche péniblement, c’est d’être mise à la question par les commères qui l’en tourent, et qui, voulant expliquer par l’adul tère les longueurs de l’opération, tourmentent la patiente, la torturent, pour ainsi dire, afin de la forcer à leur déclarer le nom du vrai père de l’enfant. Menacée de cruelles souffrances si elle s’obstine à ne pas avouer, la femme fait .quelquefois de plaisantes révélations. J’ai entendu parler d’une, entre autres, qui, pous sée à bout par les questions et les sommations de tant de commères, répondit : Timeto meto; en français : « Ma foi! je ne sais pas. » Fort heureusement, celle-ci* n’était pas mariée ; c’était une de ces impures qu’entretient chaque tribu, qui vont errant de case en case et de village en village, égayant les populations et sachant leur rendre une foule de petits ser vices. Aussi, comme les bayadères de l’Inde, elles trouvent partout faveur et protection. Elles sont invitées à toutes les fêtes, et leurs