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I’rt en photographie A PROPOS DU SALON PHOTOGRAPHIQUE DE BRUXELLES es Expositions sont généralement des leçons de choses fécondes , 1 qui font plus pour l’éducation du public que les plus longues et les plus savantes dissertations. Elles constituent une heureuse application de la méthode expérimen tale, base de tous les progrès modernes. En art, plus encore que dans la science, — car des goûts et des cou leurs il ne faut pas discuter, — cette manière d’opérer est de nature à conduire plus sûrement au but : le succès éclatant des deux Exposi tions d’Art photographique organisées par le Photo-Club en fait foi. Celui du Salon photographique de Bruxelles, tant auprès des artistes que du nombreux public qui s’y est intéressé, n’a pas démenti cette manière de voir; pour tous il a été une vraie révélation, et l’étonnement général a donné la mesure des préjugés répandus encore au sujet de la photographie et de ses moyens d’action. Si Lamartine, évidemment plus poète que p hotographe, a pu dir qu’elle n’est que « la réverbération d’un verre sur du papier, un coup de soleil pris sur le fait par un manœuvre », personne assurément ne le répétera plus désormais. L'impression artistique dégagée par l’ensemble des œuvres si diverses exposées, leur étude attentive ont montré à chacun que, dans ces tra vaux faits, certes, avec la rapide collaboration du soleil, l’interprétation personnelle, la note de l’opérateur cherchant une traduction plus ou moins libre et plus ou moins voulue de la nature, se font aisément jour, se révèlent pleinement.