— 8 — rayons bleus est plus considérable ; d’ailleurs cette légère différence de prix sera largement compensée au bout de peu de temps par l’écono mie de consommation de gaz réalisée, cette consommation ne s’élevant qu’à environ 2 centimètres par heure et par bec. Pour éviter une con sommation inutile, il sera bon de ne pas ouvrir le robinet complète ment, et à ce sujet nous sommes étonné que le bec Auër ne soit pas muni d’un mécanisme destiné à diminuer la pression du gaz. Un seul bec peut suffire pour éclairer de quatre à huit châssis selon leur dimension. Ce genre d’éclairage nous semble tout particulièrement apte à rendre de grands services aux amateurs retenus par leurs occupations profes sionnelles durant le jour, et ne pouvant consacrer que leur soirée à la photographie. Lorsqu’on n’aura pas de gaz à sa disposition, on pourra employer une lampe incandescente à alcool, naphte ou benzine, celle à alcool donne une lumière d’environ 40 à 60 bougies. Le bec à incandescence a été également appliqué à l’éclairage de l’atelier de pose pour l’exécution des portraits. En Angleterre surtout, cette source de lumière a remplacé l’électricité dans bien des ateliers. On dispose, sur des montants en bois, de 5 à 8 lampes de chaque côté du modèle et autant en avant, à hauteur de la chambre ; il faut avoir soin de ne pas disposer les becs directement l’un au-dessus de l’autre; des réflecteurs sont nécessaires pour augmenter et disperser la lumière. Les frais d’éclairage par ce système sont d’environ 40 c. c. par heure pour les 20 becs. Nous ne nous étendrons pas sur l’usage des lampes à incandescence pour les reproductions; il nous suffira de dire que cet éclairage est bien supérieur à la lumière solaire, et qu’en dehors de l’emploi plus pratique qu’il présente, il donne une plus grande précision aux images. Tout récemment on a fait des expériences avec l’acétylène au point de vue de son emploi comme source de lumière en photographie. A l’Exposition internationale d’Amsterdam, MM. Bispinck et Peck ont présenté un appareil d’éclairage à l’acétylène, consistant en un gazo mètre destiné à contenir l’acétylène et un tube rectangulaire de 125 cen timètres de hauteur portant une série de 20 becs. Si l’emploi de l’acétylène n’est pas encore entré dans la pratique de la photographie, c’est surtout à cause des propriétés toxiques qu’il présente. Les recherches de M. Hempel ont cependant établi que la force toxique de ce gaz est bien inférieure à celle de l’oxyde de carbone; les dangers sont moindres qu’avec le gaz d’éclairage. Le gaz d’éclairage devient explosif lorsqu’il est mélangé à six fois son volume d’air; pour que l’acétylène devienne explosif, il doit être mélangé à douze fois son volume d’air. La combustion de l’acétylène développe, à lumière égale,