J’avais envoyé José Marianno en avant, avec deux lettres de recommandation que l’on m’avait données pour le des servant du village (capellüo); celui-ci m’accueillit parfai tement bien, me logea dans une maison fort commode, me fit apporter de l’eau et du bois par ses esclaves, et m’engagea à souper avec lui. Corrego de Jaraguâ, ou simplement Jaraguâ, comme l’on dit habituellement dans le pays, est une succursale ( capella filial) de Meiaponte, comprenant dans son ressort environ 2,000 âmes. Ce village, situé dans une vaste plaine couverte de bois, est entouré de montagnes plus ou moins hautes, dont les plus rapprochées s’élèvent presque à pic et produisent un bel effet dans le paysage. Jaraguâ me parut presque aussi grand que Meiaponte; mais ses rues sont moins régulières, ses maisons moins grandes (1) et moins jolies, et l’on n’y voit que deux églises. Des nègres qui allaient chercher quelques parcelles d’or dans les ruisseaux découvrirent, en 1756 (2), le pays où est aujourd’hui situé Jaraguâ. Les richesses que l’on trouva en cet endroit ne tardèrent pas à y attirer des habitants , et bientôt un village se forma où, peu de temps auparavant, on ne voyait qu’un désert. Ici les minières ne sont pas entièrement épuisées (1819) ; moins Corrego da Jaraguay, avec Luiz d’Alincourt. Les noms de Cor rego de Jeraguâ et Jaguara qu’on trouve dans le Pluto brasiliensis de von Escliwege sont aussi peu exacts que les précédents. — Gardner in dique , dans le nord du Brésil, un lieu appelé également Jaraguâ. — Ce mot, en guarani, signifie eau qui murmure (1) En 1823, elles étaient/selon da Cunha Mattos, au nombre de 200 (llin., I, 147). (2) Cette date est celle qu'admet Pizarro : da Cunha Mattos et d’Alin court indiquent l’année 1737. II. 4