Volltext Seite (XML)
48 VOYAGE AUX SOURCES I lieue de S. Antonio, je suivis la vallée où j’avais voyagé la veille et qui souvent devient assez étroite ; mais, au delà du Rio das Aimas , je ne vis plus de montagnes que sur la gauche. Jadis il existait un pont sur cette rivière; mais , comme il est tombé, on suit actuellement une autre route; alors,cependant, la sécheresse était si grande, que la rivière était guéable, et je ne fus point obligé de me détourner : on voit qu’il en est ici comme à Minas, où l’on construit des ponts, mais où on ne les répare point (1). Entre le Rio das Aimas et le Corrego de Jaraguâ, c’est- à-dire dans un espace de 2 legoas et demie, de courts inter valles offrent encore des arbres rabougris ; partout ailleurs on ne voit que de grands bois. La végétation de ces der niers est beaucoup moins vigoureuse que celle des forêts primitives de Minas et de Rio de Janeiro; cependant j’y re trouvai plusieurs beaux arbres : les lianes n’y sont point rares, mais elles ne produisent aucun de ces grands effets que j’avais admirés tant de fois dans le voisinage de la ca pitale du Brésil ; les bambous, qui croissent ici parmi les autres végétaux, ne s’élancent point, comme ceux du litto ral, à une hauteur prodigieuse pour former d’élégantes ar cades, leurs tiges restent grêles et ont peu d’élévation. Les seules plantes en fleur que j’aperçus au milieu de ces bois étaient des Acanthées, famille qui, dans ce pays, appartient presque exclusivement aux forêts. Après avoir traversé le ruisseau appelé Corrego de Jara guâ, j’arrivai au village du même nom (arraial do Corrego de Jaraguâ) (2). (1) Celui dont il s’agit ici, quoique fort nécessaire, n’était point encore réparé en 1823 (Mattos, Itin., I, 150). (2) Il ne faut pas écrire, avec Pohl, Cargo do Jaraguâ, et encore