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DU RIO DE S. FRANCISCO. . 15 cuirs, et surtout des confitures de coings excellentes qui vont jusqu’à Rio de Janeiro. C’est l’éducation du bétail qui fait actuellement la ressource la plus sûre des cultivateurs de Santa Luzia, et ils n’en retirent pas non plus de grands avantages, non-seulement parce qu’ils ne peuvent se dis penser de donner du sel à leurs bêtes à cornes s’ils veulent les conserver (1), mais bien plus encore parce qu’ils sont trop éloignés des marchands pour que ceux-ci viennent les leur acheter. Ils les conduisent à Bambuhy et à Formiga (2) où, si loin de leur pays, ils sont forcés de vendre aux prix qui leur sont offerts, et il est facile de sentir que de tels voyages ne peuvent être entrepris que par les propriétaires qui jouissent encore de quelque aisance. A la vérité, la terre fournit abondamment tout ce qui est nécessaire à la nourriture frugale des cultivateurs ; ils se vêtent habituellement avec les tissus grossiers de coton et de laine qui se fabriquent dans leurs maisons ; le sel même leur coûte peu de chose, parce qu’ils l’échangent à S. Rumâo contre le sucre et le tafia de leur pays; ils ne connaissent aucune de ces commodités qui, pour nous, sont devenues des be soins, et leurs maisons, même les plus soignées, n’offrent guère d’autres meubles que des bancs de bois et des ta bourets couverts avec un cuir. Cependant, quoiqu’il y ait des mines de fer dans leur voisinage, ils achètent tout ce lui dont ils ont besoin ; il n’est aucun homme qui ne (1) C’est ce qu’on est également obligé de faire à Minas, à moins que le terrain ne soit salpétré (voyez mes deux Relations de voyage déjà publiées). (2) Comme on l’a vu au chapitre intitulé, Suite du voyage à la source du S. Francisco. — Les villages de Formiga et de Piumhy, Formiga est situé dans le lermo de Tainanduâ , province de Minas Ge- racs. Bambuhy est peu éloigné de Formiga.