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loi, furent portés au coffre de la fazenda real, n’ont jamais été payés faute d’argent, il y a longtempsque l’on n’en porte plus. Les travailleurs qui en trouvent les vendent à des mar chands de Villa Boa, et plus souvent encore aux caravanes qui se rendent de Matogrosso à la ville de Bahia et ont nécessairement l’habitude de ce commerce, parce que la province de Matogrosso fournit aussi beaucoup de diamants. L’administration ferme les yeux sur la contrebande (1819), et le gouverneur lui-même semblait vouloir ignorer qu’il y eût des trésors dans le Rio Claro. Tout ce qu’on paraît demander aux contrebandiers, c’est un peu de prudence. L’extraction de l’or est entièrement permise; mais, en cherchant de l’or, les travailleurs trouvent des diamants : il serait par trop absurde, comme le fait observer le docteur Pohl, d’exiger qu’ils les rejetassent dans la rivière (1). Les habitants du hameau dos Pilôes, tous mulâtres et nègres libres (2), ne cultivent point la terre; comme les premiers aventuriers paulistes qui arrivèrent à Goyaz, ils ne songent qu’aux diamants et à l’or. Les vivres que l’on consomme dans ce hameau viennent de Villa Boa et sont communément apportés par des marchands de cette ville, qui les revendent avec un bénéfice de plus de 100 pour 1. Dans la saison des pluies, où les chemins sont impratica bles, on ne trouve ici rien à acheter (5). Si, comme les ha bitants de Meiaponte en donnèrent l’exemple à l’époque de Ja découverte, quelques-uns de ceux de Pilôes se livraient à l’agriculture, non-seulement ils rendraient leur existence moins précaire, mais encore ils assureraient leur fortune en (1) Pohl, Reise, 1, 422. (2) L. c. (3) Pohl, Reise, 428.