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XI LE PALAIS DE L’OUGANDA. Toilette des Vouaganda. — Le cortège. — Déboire inattendu. — La tra versée du harem. — Je bats en retraite. — Désespoir des Vouakoun- gou. — Première audience. — Le parasol merveilleux. — Le pas du lion. — Le N’yanzig et ses rigueurs, — Calomnies inutiles. — Un ta bouret à la cour. — Un bourreau de douze ans. — Tours et détours diplomatiques.—Coup de tête bien réussi. —Bons effets d’un vésica toire sur notre voyage. —Visite à la Reine-mère. —Les mauvais rêves d’une veuve. — Coquetteries sans conséquence. — La médecine avec le médecin. '— Nouvelle négociation. — Journée de plaisir. — L’auge à courtisans. — Escarmouche galante. — Trahison et méfian ces. — Brigand malgré moi. — Ma pénitence. — Le Roi s’amuse. 20 février. — Le roi m’ayant fait prévenir qu’il tiendrait aujour d’hui un lever en mon honneur, je préparai une toilette de cir constance ; mais je dois avouer qu’elle faisait une assez pauvre figure quand on la comparait à celle des Vouaganda, toujours recherchés dans leur parure. Par-dessus leur premier manteau d’écorce, — dont l’étoffe rappelle nos plus fins croisés de laine jaune et se maintient comme si elle était légèrement empesée, —- ils portent, en guise de surtout, un second manteau de peaux d’antilope cousues ensemble avec unehabileté dont nos meilleurs gantiers pourraient être jaloux. Leurs turbans, ou plutôt leurs couronnes, généralement en tiges d’abrus 1 tressées, sont décorés de défenses de sanglier polies avec soin, de baguettes à talismans, de graines colorées, de verroteries ou de coquillages. Ils ont au 1. L’abrus est une plante médicinale du genre glycine.