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■nQKgi — 2 7 3 — De leurs fejlins & conuiues tant de paix que de guerre, & des ceremonies qu'ils y obferuent. Chapitre XV. Suetone Tranquille , raconte que l’Empereur Oc tane Augufte défendit à Rome l’exercice du ieu , & que nul ne peut inuiter autruy à manger chez foy, pour autant difoit il, qu’aux ieux, aucun ne s’abf- tient de blafphemer contre les Dieux, & aux feftins de mefdire || de fon prochain , ce que ce victorieux 290 peuple obferua religieufement un long temps, plus admirable en celle victoire de foy-mefme, fe priuant de fon propre contentement, pour obeïr aux loix, que d’auoir fubiugué l’ennemy par le fer où les plus vi cieux peuuent remporter de fignalées victoires, pen dant qu’eux mefmes fe lailfent vaincre de leurs pro pres appétits. le ne voudrais pas neantmoins abfolument condam ner les bonnettes entretiens & petites récréations, qui fe font quelquesfois entre parens & amis par un pieux diuertiffement, puis que cela fert à entretenir l’amitié & beneuolence mutuelle, comme un autre Job auecfes enfans, mais il faudrait qu’ils imitaffent celte mefme vertu & l’exemple, non de quelques aua- res Chrefliens, mais des anciens Payens, qui don- noient aux pauures & fouffreteux les reliefs de leurs feftins & banquets, qui parce moyen fe rendoient méritoires où les noftres font ordinairement vicieux. 18