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454 DB CAUMONT. ABBCÉOAIRB d’aRCHÉOLOGI K. CHAPITRE VI. STYLE OGIVAL SECONDAIRE. DE 1300 A 1100 ENVIRON. Quels sont les caractères qui distinguent le style ogival secondaire du primitif. Avant d’indiquer ces caractères, je dois faire observer que, vers la fin du XIII». siècle, l’architecture ogivale offrait déjà la plupart des formes qui la distinguent au XIV e ., et l’on comprend combien il serait difficile d’établir des limites absolues pour la durée de chaque style. Dans toute classification, les coupes les plus simples sont les meil leures, on a préféré faire concorder l’avènement du style ogival secon daire avec le commencement du XIV e . siècle; mais une fois pour toutes, rien ne doit être absolu dans les divisions ; la marche de l’art a été progressive et conslante ; il y a plutôt dégradation entre les productions d’un siècle et celles du siècle qui le suit, que des diffé rences tranchées à époques fixes et précises ; et qui voudrait toujours appliquer trop rigoureusement les principes, courrait risque de se tromper dans la véritable appréciation des dates : en toutes choses IL FAUT AVOIR RECOURS AUX TEMPÉRAMENTS. Forme des églises. Un changement notable s’introduisit au XIV e . siècle dans le plan des églises par l’addition d’un rang de chapelles le long de chacun des bas-côtés de la nef. Ces chapelles, qui forment en quelque sorte le complément des temples du moyen-âge, furent, à cette époque, construites en sous-œuvre dans un grand nombre d’églises, comme à Coutances dont nous avons figuré le plan p. 284 : à partir du XIV e . siècle, on donna souvent à la chapelle terminale dédiée à la Sainte Vierge de plus grandes dimensions qu’auparavant. On remarque dans les églises du XIV e ., comme aussi dans celles du XIII e ., une légère déviation de l’axe du chœur par rapport à celui delà nef. On croit généralement que les architectes qui donnaient aux églises la forme de la croix voulaient par cette déviation du chœur re présenter l’inflexion de la tête du Christ du côté droit, au moment où il expira; j’ai remarqué cette inclinaison dans plus de cent édifices du XIII e . et du XIV e . siècle (N.-D. de Paris, Bayeux, St.- Pierre-sur-Dive, Le Mans, St.-Denis, cathédrale de Nevers, etc., etc.), et d’autres l’ont observée de leur côté, de sorte qu’il faut bien