X PRÉFACE I>E L BU1TBUR. très fonds que ceux provenant de la cotisation annuelle de ses membres, a pu voler bon nombre d’allocations pour aider à restaurer des édifices intéressants. Outre tant de services rendus par la Société française à l’arl et à la propagation des connaissances archéologiques, on lui doit encore une large impulsion donnée à la rédaction des statis tiques monumentales et à la composition des recueils d’inscrip tions ; effectivement la compagnie, qui, comme son nom l’in dique , se voue exclusivement à l’exploration et à la conservation des monuments français, ne pouvait laisser dans l’oubli ces nom breux monuments épigraphiques dans lesquels l’histoire du pays se trouve écrite aussi bien que dans les chroniques; elle a voulu les recueillir avec soin,les classer, en former une grande collection. De pareils résultats devaient attirer sur son auteur l’attention de tous ces hommes studieux de la France et de l’étranger. Aussi, dès l’année 1833, M. de Gaumont était élu correspondant de l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres (18 janvier). En décembre 1833, il était, à la demande de M. Guizot, nommé chevalier de la Légion-d’Honneur ; en 18A'i, il reçut la croix d’officier de l’Ordre royal de Belgique, et successivement les décorations de l’Aigle-Rouge de Prusse, de St.-Maurice de Sar daigne , de l’Etoile polaire de Suède. Tout récemment, S. M. le Roi Maximilien lui envoyait, avec une lettre autographe, la croix de St.-Michel de Bavière, et Sa Sain teté Pie IX le décorait de son ordre en lui adressant un bref dans lequel il donnait sa haute approbation aux publications de notre compatriote sur l’archéologie du moyen-âge. A tant de témoignages honorables, nous n’avons plus qu’à ajouter les éloquentes paroles que prononçait M. le comte de Montalembert dans une séance publique du Congrès archéolo gique de France. L’illustre membre de l’Académie française, après avoir pré senté un tableau rapide et saisissant du mouvement archéologique développé en France, terminait ainsi sa belle improvisation : « Ainsi donc, Messieurs, ayons confiance et réjouissons-nous.