Volltext Seite (XML)
77 Planche XXXI. Cette lettre etanty suivant toutes les apparences, la derniere, que je vous adresseraii.de Pe'tersbourg, dont je compte partir incessannnent, il faut que je me bäte de vous communiquer, en entier, les choses les plus interessantes, que j’ai recueillies, Vous voyez ici une bonne vieille, qui veut acheter, ou plutot troquer 1’Image d’un saint: car ces especes d’images ne doivent pas etre vendues, et peuvent, tout-au-plus;, etre troque'es, Quoique ce soit un cas de conscience, Jes marchands d’estampes ne font pourlant point didiculte' d’y mettre un prix, et de les vendre, comme toute autre marchandise. Enfin vous retrouvez en eux le vieil homme, toujours le meme levain, que les the'ologiens s’occupent de'ja depnis si long* temps a eto-uffer dans le coeur. Convenons - en, mon eher ami, les hommes ne sont scrupuleux, qu’autant qu’ils ont afFaire ä leur con- fcience, et si malheureusement eile se trouve en Opposition avec 1’inte'ret, ils ne manquent pas alors de raisons spe'cieuses, pour faire taire ce te'moin in- commode. Tous les desordres, disoit un certain Visir, viennent du mal en- racine' dans le coeur de 1’liomme, c’est pourquoi il faut le gouverner avec une verge de fer, et le conduire par force au bien, c’est-ä-dire, ä l’obe'issance. Ne seinble-t-il pas que ces marchands d’estampes aient e'tudie' sous les je'suites, et qui sait meine, si ce n’est pas ä Polozli sous leP. Gruber, mon parent de nom. Mais a quoi bon aller chercher loin les principes d’une con- duite, qui, trop souvent ne sont que dans leur coeur. Enßn, ils se sauvent de cet embar-ras en s’en tenant plus aux mots, qu’ ä la chose; et tout scrupule cede a la force de.ee raisonnement: „Nous nous garderions bien de vendre »»ces images, nous ne consentirons qu’ä les troquer, mais peu importe que »> ce soit cqntre de l’argent ou tout autre objet.“ Russen 7<-er lieft. N