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de la Nature, 9<) Combinaisons si ingénieuses , si variées et si constantes ; et l’homme qui ne s’est rien donné, n’est pas le seul être dans l’univers qui ait en partage l’intelligence. Ge n’est point à nos lumières que la Divinité communique le sentiment le plus profond de ses attributs ; c’est à notre ignorance. La nuit nous donne une plus grande idée de l’infini, que tout l’éclat du jour. Pendant le jour , je ne vois qu’un soleil ; la nuit j’en vois des milliers. Sont- ce même des soleils que ces étoiles de si diverses couleurs ? Ces planetes qui tour nent autour du nôtre , ont-elles, comme nous, des habitans ? D’on vient la pla nète de Cybele (t), découverte de nos jours par l’Allemahd Herschel ? Elle par courait notre carrière depuis la création , et elle nous étoit inconnue. Où vont ces longues cometes qui traversent de^ espa ces immenses ? Qu’est-ce que cette voie lactée qui sépare le firmament ? Quels sont ces deux nuages noirs , placés au pôle antarctique près de la croix du Sud ? Y aurait-il des astres qui répandraient des ténebres , comme le croyoient les anciens ? Y a-t-il dans le firmament des lieux où la lumière ne parvienne jamais ? Le soleil ne me montre qu’un infini ter restre , et la nuit me découvre un infini (i) Les Anglois l'appellent , du nom de leur roi, George III, Sydus Georgianvm , l’astre de George.