8 Etudes vent accréditer les plus grandes absur- dités ; car 1 argument de ces philosophes attaque directement l’intelligence suprê me elle-même, qui est constante dans ses plans, comme les animaux dans leur instinct. Si les abeilles font toujours leurs alvéoles de la même forme , c’est que la nature fait toujours les abeilles de la même ngure. Je ne veux pas dire toutefois qne la raison des bêtes et celle des hommes soit la même ; la nôtre est , sans contredit , plus étendue que Finstinct de chaque ani mal en particulier ; mais si Fhomme a tire- raison universelle , ne seroit - ce point parce qu’il a des besoins universels ? A la vérité , il démêle aussi les besoins des autres animaux ; mais ne seroit-ce point relativement ;'t lui qu’il a fait cette étude ? Si le chien ne s’occupe point de l’avoine du cheval , c’est peut-être parce que le cheval ne sert pas aux besoins du chien. I^ous avons cependant des convenances naturelles qui nous sont propres, telles que l’usage de l’agriculture et du feu. ^ es - connoissances prouveroient sans doute notre supériorité naturelle , si elles n étoient pas encore des témoignages de notre misere. Les animaux n’ont pas besoin d allumer du feu et d’ensemencer la terre, puisqu’ils sont vêtus et nourris par la nature ; d’ailleurs , plusieurs d’en tre eux ont en eux - mêmes des facultés