IO Etudes teaux , avec nos femmes et la consldé- ration de nos voisins. Mais voici un mat que vous n’avez pas prévu. Je n’ai reçu , dans ma patrie , que des calomnies pour mes services ; je n’ai éprouvé que de l’in gratitude de la part de mes amis , et même de mes patrons ; je suis seul , et je n’ai plus de quoi subsister ; j’ai des maux de nerfs ; j ai besoin des hommes*, et mon ame se trouble à leur vue , en se- rappelant les funestes raisons qui les réu nissent , et qu’on ne vient à bout de les intéresser qu’en flattant leurs passions , et en devenant vicieux comme eux. A quoi lui a servi d’avoir étudié la vertu ? elle se trouble par ces ressouvenirs ; et même sans aucune réflection , au simple aspect des hommes. La première chose qui me manque est cette raison , sur la quelle vous voulez que je m'appuie.. Toutes vos belles dialectiques disparois- sent , précisément quand j’en ai besoin. Mettez un roseau entre les mains d’un malade ; la première chose qui lui échap pera r s’il lui survient une foiblesse , c’est ce même roseau; et s’il vient à s’appuyer dessus, dans sa force , il' le brisera , et s en percera peut-être la main. La mort Vous guérira de tout , me dites - vous ; mais pour mourir , je n’ai pas besoin de tant raisonner ; d’ailleurs , je n’entre pas vivant dans la mort mais mourant et