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54 Etudes sentent souvent plusieurs sortes d'infinis h a 3 ^ nS * ’ par exem P^ e > un grand arbre , dont le tronc est caverneux et Couvert de mousse , nous donne le sen timent de l’infini dans le tems, comme celui de 1 infini en hauteur. Il nous offre un monument des siècles où nous n’a vons pas vécu. S’il s’y joint l’infini en étendue , comme lorsque nous apperce- vons, à travers ses sombres rameaux , e vas tes lointains , notre respect aug mente. Ajoutez-y encore les diverses croupes de sa masse , qui contrastent avec la profondeur des vallées et avec le n 7 e f I 1 des P ra , iries ; ses demi-jours vé nérables , qui s’opposent et se jouent avec 1 azur des cieux ; et le sentiment de notre misere , qu il rassure par les idées de pro tection quil nous présente dans l’épais seur de son tronc inébranlable comme un rocher , et dans sa cime auguste agitée des vents , dont les majestueux murmu res semblent entrer dans nos peines. Un arbre, avec toutes ces harmonies, nous inspire je ne sais quelle vénération reli gieuse. Aussi PJine dit que les arbres ont été les premiers temples des Dieux. impression sublime qu’ils produisent est encore plus profonde, lorsqu’ils nous rappellent quelque sentiment de la vertu comme le souvenir des grands hommes qui les ont plantés, ou de ceux dont ils ombragent les tombeaux. Tels étoient les