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S* Etudes Je ne parle pas du spectacle ravissant que le ciel nous présente quelquefois par la disposition de ses nuages. Je ne sache pas qu’aucun philosophe ait soupçonné que leurs beautés avoient des loix. Ce •qu’il y^a de certain, c’est qu’il n’y a point d animal qui vive à la lumière , qui .ne soit sensible à leurs effets. J’ai dit ailleurs quelque chose de leurs caractères d’amabilité ou de terreur , qui sont les memes que ceux des animaux et des vé gétaux aimables ou dangereux, confor mément à ceux des jours et des saisons qu’ils nous annoncent. Les loix que j’en ai esquissées offriront des méditations délicieuses à qui voudra les étudier, au trement qu’avec les moyens mécaniques de nos baromètres et de nos thermo mètres. Ces instrumens ne sont bons que pour régler les atmosphères de nos cham bres , ils nous déguisent trop souvent 1 action de la nature ; ils annoncent , la plupart du tems , les mêmes tempéra- turçs aux jours qui font chanter les oiseaux, et à ceux qui les font taire. les harmonies du ciel41e peuvent être senties que par le cœur humain. Tous les peu ples , frappés de leur langage' ineffable , ïevent les yeux et les mains vers le ciel , dans les mouvemens involontaires de la joie ou de la douleur. La raison cepen dant leur dit que la Divinité est par-tout. Pourquoi est - ce que nul d’entr’eux r.e