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DE ia Nature., Une des causes les plus ordinaires du plaisir que nous éprouvons à la vue d un grand arbre , vient du sentiment de 1 in fini qui s’élève en nous , par sa forme pyramidale. Les dégradations de ses divers étages de rameaux et de teintes de ver dure qui sont toujours plus légères a l’extrémité de l’arbre que dans e reste de son feuillage, lui donnent une élévation apparente , qui n’a point de terme. Nous éprouvons les mêmes sensations dans le plan horizontal des campagnes ou nous appercevons souvent plusieurs plans de collines qui fuient les unes derrière les autres, et dont les dernieres se confon dent avec le ciel. La nature produit les mêmes effets dans les grandes plaines , au moyen des vapeurs qu’élevent les rivages des lacs ou les canaux des rivieres et des fleuves qui les traversent ; leurs contours sont d’autant plus multipliés , que les plaines ont plus d’étendue , comme je l’ai souvent remarqué. Ces vapeurs se pré sentent sur diftérens plans tantôt elles s’arrêtent comme des rideaux, sur les lisiè res des forêts ; tantôt elles s’élèvent en colonnes le long des ruisseaux qui serpen tent dans les prairies : quelquefois elles sont toutes grises -, d’autres fois elles sont éclairées et pénétrées par les rayons du soleil. Sous tous ces aspects, elles nous montrent, si j’ose dire , plusieurs pers pectives de l’infini dans l’infini même. C i