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de ia Nature.' 47 "manger , tous les peuples , dans 1 état sauvage, ont cru que la divinité a voit besoin de soutenir sa vie par les mêmes moyens que les hommes : delà est venue, dans toutes les religions , l’origine des sacrifices. C’est encore delà qu’est venu , chez beaucoup de nations , l’usage de . porter des alimens sur les tombeaux : les femmes des sauvages de l’Amérique éten dent ce soin jusqu’aux petits enfans qui sont morts à la mamelle. Lorsqu’elles leur ont rendu les devoirs de la sépul ture , elles viennent tous les jours, pen dant plusieurs semainer , verser , de leur sein , quelques gouttes de lait sur leurs petits tombeaux (t) ; c’est ce qu’affirme le Jésuite Charlevoix , qui eu a été sou vent le témoin. Ainsi , le sentiment de la Divinité et celui de l’immortalité de l’ame sont liées avec nos affections les plus animales, et sur-tout avec l’amour ma ternel. Mais l’homme ne s’est pas contenté de partager ses alimens avec des êtres in tellectuels , et de les inviter en quelque sorte à sa table ; il a cherché à s’élever à eux par l’effet physique de ces mêmes alimens. Il est très-remarquable qu’on a trouvé plusieurs peuples sauvages qui avoient à peine l’industrie de se procurer (0 Voyez le pere Charlevoix, yovaee en Amérique. ; 6