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I)F laNature. ^ 3? semble de leurs harmonies ; aprè-> quoi nous suivrons les traces du sentiment cé leste qui nous est naturel , dans nos sen sations les plus communes. Je vous suppose donc , lecteur , fatigué des maux de nos sociétés , cherchant vers les extrémités de l’Afrique , quelque terre heureuse , inconnue aux Européens. Votre vaisseau , voguant sur la Méditer ranée , est jeté , à l’entrée de la nuit , par une tempête , sur une côte où il fait naufrage. Par la laveur du ciel , vous vous sauvez à terre ; vous vous réfugiez dans une grotte que vous appercevez , à la lueur des éclairs , au fond d’un petit vallon. Là , retiré dans cet asyle , vous entendez , toute la nuit , le tonnerre gronder et la pluie tomber par torrens. Au point du jour , vous découvrez der rière vous une ceinture de grands ro chers , escarpés comme des murailles. De leurs bases sortent çà et là des touffes de figuiers, couverts de figues blanches et rouges, et des bouquets de carouges, chargées de siliques brunes ; leurs som mets sont couronnés de pins , d’oliviers sauvages et de cyprès à demi courbés par la violence des vents. Les échos de ces rochers répètent, dans les airs, les rumeurs confuses de la tempête, e*t les bruits rauques de la mer irritée, que Ion apperçoit au loin. Mais le petit vallon ou vous êtes, est le séjour du