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' Etudes état de liberté. La vie humaine , avec ses pompes et _ ses délices , cesse de lut paroitre une vie quand elle cesse de lui paroître immortelle et divine ( I ). (0 PTutarque remarque qu’Aîexandre ne se livra au désordre qui souilla la fin de son auguste carrière , que parce qu’il se crut abandonné des Dieux. Non-seulement ce sentiment cause nos maux quand il disparoît de' nos plaisirs ; mais quand, par 1 effet de nos passions ou de nos institutions qui pervertissent les Joix naturelles , il se porte sur nos maux mêmes. Ainsi , par exemple , quand après avoir donné des loix, mécaniques aux opérations de notre ame , nous venons à porter sur nos maux physiques et pas sagers le sentiment de l’infini ; c’est alors que par une juste réaction , notre misere devient insupportable. Je n’ai esquissé que foiblement l’action des deux principes de l’homme ; mqis , a quelque sensation de douleur ou de plaisir qu’on veuille les appliquer , on sentira la diffé rence de leur nature et feur réaction perpétuelle.. A propos d’Alexandre abandonné des dieux je serois surpris que l’expression de cette situa tion n’eût pas inspiré le génie de quelque artiste de la Grece. Voici ce que je trouve à ce sujet dans Addison : « 11 y a, dans la même galerie , * ( a Florence ) un beau buste d'Alexandro » le Grand, le vi.sage tourné vers le ciel, avec » un certain air noble de chagrin et de déplaisir. J’ai vu deux ou trois anciens bustes d'A- » lexandre, du même air et de la même posture * et je suis porté à croire que le sculpteur » avoit dans l’esprit, ou le conquérant pleu- » tout poux de nouveaux mondes, ou. queL*