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138 Etudes tude les colonnes et la coupole de ce temple antique , rongées de l’air marin , et marbrées de mousses qui les rendent semblables à du bronze vert ; un soleil couchant qui en dore le faîte ; une mer qui brise au loin , le long des côtes de la Lucanie ; les tours d’Elée qu’on apper— Çoit dans la gorge d’un vallon entre deux montagnes escarpées , et cette douleur de Porcie qui nous élance au siecle d’An- dromaque ! Quel tableau à faire à l’oc casion d’un tableau ! Artistes, si vous pouvez le rendre , Porcie , à son tour , fera verser des larmes. Je pourrois multiplier à l’infini les preu ves des deux puissances qui nous gou vernent. J’en ai dit assez sur une passion dont 1 instinct est si aveugle , pour faire voir que nous y sommes régis et attirés par d’autres loix que celles de la diges tion. Nos affections prouvent que notre ame est immortelle, puisqu’elles s’éten dent dans toutes les circonstances où elles sentent les attributs de la Divinité tel que celui de l’infini, et qu’elles ne s’arrêtent avec délices sur la terre, que sur les attraits de la vertu et de l’innocence. De quelques autres Sentimens de la Divinité, et entre autres de celui de la Vertu. Il y a encore un grand nombre de loix sentimentales, dont je n’ai pu m’occuper