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tfhf- i 1 ri "IBM 94 t E T U D E S nade , de visite , de chasse ou de voyage , qui nous mettent , alors , de fort mau vaise humeur, parce que nous sommes contrariés. Il faut encore moins croiser nos deux puissances , ou les heurter l’une contre 1 autre , c est-à-dire } porter le sentiment de l’infini sur notre misere , en pensant que cette pluie n’aura point de fin ; et celui de notre misere sur les phé nomènes de la nature , en nous plaignant toutes les saisons sont dérangées , qu il n y a plus d’ordre dans les élémens , et nous abandonner à tous les mauvais raisonnemens où se livre un homme mouille. Il faut, pour jouir du mauvais tems , que notre ame voyage , et que notre corps se repose. C est par 1 harmonie de ces deux puis sances de nous-mêmes , que les plus ter ribles révolutions de la nature nous inté ressent souvent davantage que ses ta- blaux les plus rians. Le volcan de. Naples attire plus les voyageurs, que les jardins délicieux qui bordent ses rivages ; les campagnes de la Grece et de l’Italie couvertes de ruines, plus que les riches cultures de l’Angleterre ; le tableau d’une tempête, plus de curieux que celui d’un calme ; et la chûte d’une tour , plus de spectateurs que sa construction Plaisir de la Ruine. J ai cru quelque tems qu’il y avoit dans