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DU NICARAGUA. 161 l’abîme. Frère Blas prétend que ce fut sur tout le désir de guérir les Indiens de cette superstition qui le détermina à y entrer. Car il est à remarquer qu’à l’exception de quel ques vieillards qui en étaient comme les prê tres , les autres Indiens n’osaient pas , et n’o sent pas encore aujourd’hui s’en approcher. Fr. Blas ajoute qu’on ne peut voir ce volcan sans crainte, sans admiration et sans se re pentir de ses péchés; car il ne peut être sur passé que par le feu éternel. Il est impossible de le décrire, ni d’en donner une idée. On prétend que quelques confesseurs n’ont pas imposé d’autre pénitence que d’ordonner d’aller le visiter. Une fois qu’on l’a vu, on ne peut se rassasier de le voir, quand on y re tournerait mille fois, tant ce métal en fusion offre un spectacle curieux. On peut dire que dans cet endroit on ne connaît ni la nuit ni l’obscurité.