Volltext Seite (XML)
160 HISTOIRE sans avoir besoin d’autre clarté que de celle du volcan ; mais Fr. Blas dit qu’il n’en a pas été témoin. Il ajoute que la grande profondeur empêche ceux qui regardent ce lac brûlant d’en apercevoir la totalité, et qu’ils en décou vrent à peine le tiers du côté opposé à celui où ils se trouvent. Ceux même qui sont des cendus jusqu’à la place ne peuvent bien l’a percevoir, qu’en s’exposant au danger de rouler dans l’abîme. Les Indiens et les Espa gnols affirment que, depuis la conquête, pen dant une année très-pluvieuse, le métal brû lant s’éleva jusqu’à l’orifice du puits , et que la chaleur fut alors si grande, que tout fut brûlé à une lieue à la ronde. Il en sortait une telle quantité de vapeur brûlante, que les ar bres et les plantes eu furent desséchés à la distance de plus de deux lieues. Les habitants île ce pays regardaient ce volcan comme une divinité, et lui sacri fiaient des hommes, des femmes et des en fants, dont ils précipitaient les cadavres dans