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puits se remplissait par l’eau qui s’y écoulait de tous les côtés de la montagne, et il restait plein jusqu’à ce qu’elle eut été vaincue et dé truite par l’ardeur de l’élément contraire. Ceci est confirmé par ce que raconte Olaus Magnus des volcans de l’Islande, qui ne consument pas le combustible, mais seulement l’eau qu’ils engloutissent. Il doit en être ainsi à Masaya; car, quand on en aperçoit la lueur à une lieue et demie, ce n’est pas une flamme, mais une fumée ardente qui s’éteint et couvre toute la montagne. Si c’était du feu, il n’y resterait ni arbre, ni feuille, ni verdure : au contraire, toute la montagne est boisée et couverte d’une herbe très-fraiche, presque jusqu’au bord du cratère. Je passai deux heures dans cet endroit à regarder et à dessiner jusqu’à dix heures du matin : c’était le jour de sainte Anne. Je me remis ensuite en route pour Grenade ou Sal- teba, qui est à trois lieues du Masaya. Non- seulement dans cette ville , mais même à deux