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DU NICARAGUA. 85 conserver celles que l’on a, et plutôt pour se faire donner des évêchéset. des dignités que pour persévérer dans l’enseignement des Indiens : ce que je n’approuve pas. Mieux vaut un seul Indien bien instruit et véritablement chrétien, que des milliers de baptisés, qui ne savent ni ce que c’est que d’être chrétien, ni faire leur salut. Je parle de ceux qui ont plus de 14 ans. Car, bienheureux sont les enfants baptisés, qui meurent avant l’âge de raison ! Je voudrais demander à ceux qui sont ainsi parrains de 100 et de 500 personnes à la fois , ce qu’ils enseignent à leurs filleuls, comme le sacre ment les y oblige. Que pourraient leur ensei gner ces parrains, comme un Espagnol qui avait plus de 50 ans et qui en faisait partie? Se trouvant à Léon de Nicaragua, dans une mas carade et un jeu de cannes, où des cavaliers étaient déguisés en Maures et d’autres en chrétiens, le capitaine, qui était habillé en Maure, s’approcha de quelques dames espa gnoles qui regardaient la fête, et les engagea,