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XV à Roubaix; il en résulterait des frais sans fin, et le livre, tel qu’il est, avec ses vingt planches, coûte plus de 15 francs. Pour faire un ouvrage aussi complet que le demande la Société Industrielle de Mulhouse, comprenant toutes les ma chines en usage dans l’industrie des laines, il faudrait que l’auteur fût subventionné, afin de pouvoir donner son travail à un prix relativement bon marché, condition indispensable pour qu’il soit répandu. Plusieurs auteurs, qui ont traité des autres industries, ont fait précéder leur sujet de notions sur les mathématiques; je préfère engager les lecteurs qui ne possèdent pas les connais sances suffisantes pour bien suivre les calculs, que j’ai rendus les plus simples possible, à se procurer des ouvrages spéciaux, comme le Guide de l’Ouvrier mécanicien, par Armengaud jeune, qui résume les premiers cours des Ecoles des Arts-et- Métiers. Il y a aussi deux ouvrages de Delaunay sur la mécanique : l’un très-élémentaire, mais parfaitement rédigé; l’autre avec des calculs plus développés, comme ceux de Laboulaye. Ces derniers ouvrages s’adressent plutôt aux ingénieurs; pour bien les comprendre, il faut avoir fait des études spéciales.ç L’absence d’échelle sur les vingt planches de l’atlas qui accompagne ce livre n’est pas un oubli : j’ai dû faire cette concession aux personnes qui construisent ces machines; mais on trouvera dans le texte sur quelles proportions elles sont dessinées. Les machines pour peignage sont gravées sur pierre, et celles pour filature, sur cuivre : ce qui explique la différence des tons; les unes et les autres sont faites par des artistes distingués. Depuis que ce livre est écrit, j’ai vu fonctionner à Amiens, chez M. Mollet-Lefebvre, un régulateur du secteur appliqué au métier renvideur, ce qui rend ce métier presque complè tement automate ; le fileur ne touche plus à la vis du secteur que pour former les têtes des bobines.