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CHAPITRE XXIV Bassin de la Seine. Les sources de la A igné et de 1 Avre. — Les Béioires. — L’alimentation de Paris. — Puissance de filtration des sables. — Nappe d’eau souterraine. — Perles de rivières en Normandie. — Fissures de la craie blanche. — Cavernes du gypse. — Grotte de Taverny. — Gouffres du Lunain. — Souterrains-refuges. A 4 kilomètres est-sud-est du chef-lieu de canton de Verneuil (Eure), la ville de Paris a acquis (loi du 5 juillet 1890) et capté (dépense 35 millions de francs environ) cinq belles sources puissantes et pures, qui doivent lui amener en moyenne 100,00 mè tres cubes par vingt-quatre heures, et doubler presque les 118,000 à 140,000 mètres cubes déjà fournis par les dérivations de la Dhuis et de la Vanne *. Les travaux, commencés en juin 1891, étaient terminés le 16 mars 1893. La longueur de la conduite (partout couverte) égale 102 kilomètres, depuis l'origine de l’aqueduc collecteur des cinq sources, à 146 mètres d’altitude, jusqu’au grand réservoir de Montretout-Saint-Cloud (400,000 mèt. cubes) à 106 mètres d’altitude. — Cette situation élevée permet d’alimenter les quartiers hauts de Paris, où l’eau de la Vanne ne peut atteindre (Montrouge, Panthéon, Butte-aux-Cailles sur la rive gauche, XVI e et XVIP arrondissement sur la rive droite). Les analyses ont démontré l’excellente qualité des eaux ainsi destinées à la capitale. Leur température moyenne est aux sources de 10° centigrades, variant de 9°,6 à io°,8 1 2 . Pendant leur voyage de trente heures dans la conduite, elles ne s’échauffent que de i°,5 ; donc elles arrivent très fraîches à Paris avec n°,5 C. Leur degré hydrotimètriciiie ou de minéralisation, c’est-à-dire leur teneur en sels minéraux (ferriques, calcaires, magnésiens, etc.), est de 17° à 19°, en moyenne 18° : il atteint 20°,6 pour la Vanne et 23° pour la Dhuis (excellente proportion pour l’alimen tation, l’industrie et les usages ménagers, la meilleure eau mesurant 21 0 hydrotimétri- 1. Arrivées à Paris en août 1865 pour la Dhuis (131 kilomèt.) et en 1875 pour la Vanne (plus abondante, 173 kilomèt.). Les chiffres techniques cités ici sont empruntés pour la plupart au remarquable rapport fait par M. Gadaud, député, au nom de la commission delà Chambre des députés chargée d’examiner le projet de loi (Annexe n° 3495, séance du 24 janvier 1889). — V. encore le projet de loi déposé le 10 décembre 1889 et le rapport de M. Berger du 3 février 1890. 2. J’ai observe le 14 juillet 1892, de 3 h. et 1/2 à 5 h. et 1/2 soir: Source d’Erigny 10°,2— air, 15°,2. Source du Nouvet 10° — air, 14°,5. Source des Graviers 10°2. Source de Foisy 10°,3. Aqueduc collecteur de ces quatre sources réunies 10°,1.