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LA SPÉLÆOLOGIE. — LES EXPLORATIONS SOUTERRAINES. 3 VII. — Météorologie Variations et anomalies barométriques. Pression de l’air intérieur. Températures souterraines et des sources. Accroissement de la chaleur avec la profondeur : géothermique. Circulation de l’air dans les roches. VIII. — Préhistoire et PALÉONTOLOGIE Recherche et extraction des ossements tombés de la surface, enfouis et superposés sous les amas de cailloux et de débris au fond des puits naturels : cela ferait connaître à peu près l’âge de ces formations. IX. — Faune La faune des grottes et des eaux souterraines n’a été bien examinée qu’en Autri che et en Amérique : ses représentants sont pour la plupart aveugles ou à peu près. Il reste fort à faire dans cette branche, pour savoir dans quelles conditions la vie peut se développer, ou l’organisme se modifier loin de la lumière du jour. X. — Flore Mêmes observations pour la flore, qui affecte aussi des formes particulières sous la double influence de l’humidité et de l’obscurité. Il n’y a point d’excès à prétendre que la spélœologie ainsi conçue, et touchant à tant de connaissances diverses, peut constituer une science neuve et spéciale. Neuve, parce que jusqu’ici ses diverses parties n’avaient nullement été coordonnées et que plusieurs sont restées tout à fait négligées; — neuve aussi, parce que l’idée que nous avons eue d’explorer en France les abîmes ou puits naturels, et les rivières inté rieures dont on ne savait rien de précis, a permis et permettra désormais de réaliser de nombreuses et importantes découvertes de cavités vastes et ignorées. Spéciale surtout à cause du genre particulier des moyens d’action, des précautions à prendre, des risques à courir et de la nature même du milieu où il faut évoluer. Aussi ce double caractère de nouveauté et de spécialité, rend-il éminemment dési rable la constitution d’un groupe d’adeptes, la formation d’une Société spélœologû/ue qui attirerait et centraliserait à l’avenir, dans un cadre unique et autonome, toutes les productions et constatations originales sporadiquement éparpillées, jusqu’à présent, dans les recueils les plus variés (géographie, géologie, travaux publics, agriculture, zoloogie, botanique, anthropologie, météorologie, etc.); ainsi, au grand profit de tous, un utile essor et une heureuse extension seraient donnés aux études souterraines de tout ordre, dont l’organisation et la synthèse s’imposent, à notre avis. Notre plus cher désir est que le présent livre réussisse à provoquer ce mouvement. Certes la besogne ne ferait pas défaut, à ceux mêmes qui voudraient se contenter de simples trouvailles géographiques. Car nos efforts depuis 1888 se sont en réalité concentrés sur la bande de terrains calcaires (jurassiques et crétacés) qui coupe diagonalement le midi de la France, entre