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VIII AU LECTEUR. On verra (chap. 27) comment son Excellence le comte Falkenhayn, ministre de l’agriculture en Autriche, a daigné honorer de sa faveur particulière, et comment MM. Kraus et Putickont grandement facilité, l’étude comparative du Karst. En Grèce, enfin, M. Sidéridès, ingénieur en chef à Corfou, a fait œuvre absolument personnelle: en septembre 1891, j’avais commencé avec lui l’inspection des katavothres du Péloponèse, que la fièvre me força d’interrompre. J'expliquerai à quel point il a su pousser, en 1892, le travail mis en train et faire avancer celte curieuse question! A toutes ces personnes l’auteur exprime sa bien sincère gratitude. D’autres encore ont, dans chaque région visitée, rendu des services signalés; elles ne seront pas oubliées, et se trouveront citées à la place voulue 1 . Deux enfin, pour venir les dernières, ne sont pas les moins méritantes, car leur office, tout différent, était bien de première importance. Louis Armand, d'Aguessac (Aveyron), représente le type accompli de l’audace, de l’énergie, du sang-froid et de l’adresse; il est devenu le contre-maître, le chef d’équipe de toutes nos expéditions ; nul comme lui ne sait choisir l’endroit propice, pour jeter les échelles de corde dans un gouffre, faire les liens qui retiennent les cordages entre eux, exécuter, en un mot, ou diriger les manœuvres complexes de nos descentes. Emile Foulquier, de Peyreleau (Aveyron), est le plus précieux des aides, par sa force et sa taille herculéennes; que de fois il lui est arrivé, quand nous voulions atteindre, dans une caverne, à quelque trou de muraille trop haut placé, de prendre un de nous par les jambes et de l’élever à bras tendus jusqu’au niveau voulu. Ils réalisent à eux deux l’ensemble le plus complet de la vigueur et de l’intelligence, fondus dans un dévouement sans bornes pour nous et une curiosité de chercheurs égale à la nôtre. Les personnages ainsi présentés, tournons la page et prions le lecteur de nous suivre au fond des cavernes, mais non pas toutefois avant d’avoir adressé un témoignage de reconnaissance à M. le général Derrécagaix, directeur du service géographique de l’armée, qui a eu l’extrême bienveillance d’autoriser spécialement la reproduction, pour ce livre, d’importantes fractions de la carte d’Etat-Major; à M. G. Vuillier, qui a tenu à offrir aux Abîmes une aquarelle d’entrée en matière et plusieurs grands dessins inédits; et à M. E. Rupin, pour ses croquis si animés et véridiques : il fallait l’appoint de ces cartes et gravures, pour éclaircir tant soit peu un texte, trop souvent obscurci par la nature même du sujet ! 1. Les 230 cavités visitées se décomposent comme suit : Abîmes, 110, dans 90 desquels on n’était jamais descendu ; Sources pénétrables, 40, dans 30 desquelles on n’était jamais entré; Grottes, 80, dont 45 étaient incomplètement connues. De plus nous avons sondé 35 abîmes sans y descendre, et examiné 55 grandes sources impénétrables. Les 50 kilomètres de levés topographiques se répartissent ainsi : Auteur, 28; Gaupillat, 8; Mazauric, 5 Rupin, 3; Sidéridès, 2 ; autres collaborateurs, 4.