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LA SPÉLÆOLOGIE. - LES EXPLORATIONS SOUTERRAINES. 13 minutes <1 anxiété sont très pénibles à vivre. Il faut prendre une décision immédiate. Tandis qu’un homme s’apprête à descendre, le téléphone cesse enfin d’être muet. Nous apprenons qu’un fil de cuivre s’était détaché de sa borne pendant une manœuvre com pliquée, et que la réparation a été difficile. Mais le bout de l’échelle est atteint; cela ne touche pas le fond, parce qu’il y a une erreur de 4 mètres sur le sondage. Peu importe! l’explorateur a confiance en ses hommes et en la corde. Il se laisse descendre tout douce ment, et prend pied. « Je suis au fond Mais ce n’est qu’une première phase de l'expédition : la reconnaissance en profondeur du premier puits. 11 faut maintenant laisser prendre quelques minutes de repos à l’équipe. Le voyageur en profilera pour se dé tacher de la corde, et inspecter le fond de la caverne. Le téléphoniste d’en haut attend patiemment les résultats de cette promenade à ioo mètres sous terre. Les fonds d’avens ne se res semblent pas : tantôt, après avoir fait le tour d’une petite salle bouchée de toutes parts soit par l’argile, soit par un talus d’effondrement, on demande vite à remonter; tantôt on constate qu’il existe dans un coin de la salle un autre puits profond et qu’on n’a pris pied que sur une fragile corniche com- posée de matériauxdétritiques. D’autres fois, on s’engage dans une galerie la térale et on découvre un cours d’eau. Une demi-heure environ s’écoule, le câble transmet les impressions, et les ordres. — « Il y a une assez jolie grotte latérale, bien garnie de stalactites. J’ai et solide ! » — On respire de part el d’autre. besoin d un aide immédiatement pour UXE interruption au téléphone (ICUE de simon, lot). en faire le plan. Ce n’est pas la fin! Photographie Rupin. Au bout de la grotte, à ioo mètres, j’ai sondé un deuxième puits; 17 mètres; la sonde a plongé dans l’eau, il faut descendre ici plusieurs hommes, une échelle de 20 mètres, un bateau et la photographie. Prière de faire atteler la petite voiture, et de l’envoyer à X... pour annoncer que nous ne rentrons pas ce soir. Tirez ! » On haie lestement la corde, dont l’extrémité inférieure est actuel lement démunie des appareils de sûreté qui auraient pu s’accrocher aux aspérités des parois en remontant, et arrêter ainsi la manœuvre. Toutefois le visiteur a eu soin de fixer à ladite extrémité une fine cordelette dont il garde un bout par devers lui. Cette précaution n’est pas inutile : on pourra, en effet, si la corde s’arrête en route, lui imprimer un mou vement de va-et-vient vertical, et l’aider ainsi à déraper. Elle cordage remonte, il laisse seul dans l’abîme à 60, 80, 100, ioo mètres sous terre, O 7 '