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Le Causse de Villefranche. Pertes et fontaines. — Abîmes et sources des environs de Saint-Antonin. — Les phosphorites du Quercy. — Con troverse sur leur origine. — Importance, à ce point de vue, de l’aven de Guillaumet. — Age et orienta- talion des abîmes. — Ceux qui restent à explorer. A l’ouest du causse de Concoures, les beaux grès rouges permiens de Marcillac, et le bassin houiller d'Aubin-Cransac-Decazeville, interrompent la continuité des formations jurassiques. Le petit causse basique de Roussenac-Monbazens est isolé de toutes parts: au nord par le bassin carbonifère, des trois autres côtés par les schistes cristallins. Boisse y signale le boitout des Dragonnières comme un puits absorbant les eaux 1 . Puis il faut franchir une large bande de granits et de schistes, pour atteindre un autre grand causse jurassique, entre le Lot au nord et l’Aveyron au sud, le causse de FillefrancJie^ Saint-Antonin y Limogne et Cahots, étendu jusqu’à Cahors, limité vers l’ouest par les dépôts tertiaires miocènes du calcaire de Beauce (aquitanien), et chevauchant sur les trois départements de l’Aveyron, du Tarn-et-Garonne et du Lot. C’est la portion du Bas- Quercy, devenue si célèbre dans l’industrie, pour ses gisements de phosphates de chaux (phosphorites du Quercy), découverts en 1869.. Comme les plateaux similaires, il possède ses pertes, ses avens et ses sources, et l’exploration souterraine n’en est qu’à peine entamée. Au nord-ouest de Villefranche, notamment, nous n’avons rien vu ni appris des pertes que dénonce la carte, savoir : i° Cavagnet, près Ois (Aveyron), entre Sainte-Croix et Montsalès 2 3 ; 2 0 Le Rey3, à Naudet-la-Croze, près Montsalès, tout à côté de la précédente; 3° Fleytel, au nord de Pradies, entre Montsalès et Foissac; 4° La Maurenqueya la Teule, au sud de Sainte-Croix; 5° à 8° Quatre autres pertes à Martiel et à Laramière, à l’ouest de Villefranche; g° Celle du ruisseau de Kidaillac au Cros, Saint-Projet (Tarn-et-Garonne). Toutes ces pertes (et d’autres sans doute que nous ignorons) sont dues à la même cause : leurs ruisseaux coulent (pas toute l’année) sur les argiles du lias, et s’engouffrent dans des crevasses, en venant buter subitement contre les calcaires fissurés du bajocien 1. Esquisse géologique de l’Aveyron, p. 210. 2. Boisse l’appelle ruisseau de Fonvieille I^Esq. géol., p. 210). 3. Les trois noms suivants sont ceux de localités voisines de la perte.