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CHAPITRE XI Le Causse Méjean’. Seconde descente dans l’aven de Hures. — Nécessité de le déboucher. — Exploration de M. Paul Arnal et d’Armand en octobre 1892. — Talus d’obstruction ou fentes impénétrables. — Températures d’hivor. — Abîmes restant à explorer. — Le problème des sources de la rive gauche du Tarn n’est pas résolu. — Au cune trace d'effondrement. Les grandes sources qui drainent les eaux d’infiltration du causse Méjean sont toutes situées sur la rive gauche du Tarnon et du Tarn. Au sud, il n’y a en point sur la Jonte, car on a vu que les Douzes doivent être considérées comme un accident particulier. Ce fait, en apparence singulier, s’explique par l’inclinaison des couches de terrain du causse Méjean, dont le plongement général est vers le nord. En 1892, j’ai revu les principales de ces sources et tenté de nouveau d’y pénétrer, sans plus de succès que lors de mes quatre ou cinq essais précédents : je résumerai donc brièvement le dernier examen que j’en ai fait : Celle du Pêchei'à Florac est toujours l’une des plus belles et des plus pures que l’on puisse voir, sortant plus ou moins haut, selon son abondance, d’entre des éboulis de grosses roches qui semblent masquer une grande cassure de la montagne. La variation de niveau s’explique comme celle des fontaines du Buèges et de Riou Ferrand (v. p. 148 et p. 182). L’altitude moyenne est de 575 mètres. — Température, io°i (10 septembre 1892). A une toute petite distance au nord, la grotte de Baume-Brune, labyrinthe d’argileux et étroits boyaux (100 à 150 mètres en tout), n’est évidemment qu’un ancien trop-plein, actuellement sans emploi. A Castelbouc, bien que l’eau fût plus basse qu’en juin 1888 et que la cascade ne coulât point, la fissure terminale n’était pas pénétrable au bout de la grotte de 60 mètres 2 . — Température, 10°4. Même état de choses au petit lac de Saint-Chély et à son trop-plein le Grand-Duc. — Température, io°5. Toutes les autres sources de la rive gauche sont impénétrables, sauf celle de l'Iron- selle (entre les Vignes et Peyrelau), qui naît dans la petite grotte du même nom, hors d’une voûte mouillante. 1. On écrit aussi Méjan (Moyen, du milieu). 2. Les Cévennes, p. 30 et 40.