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24 TABLEAUX ment de porter la bannière de la ville ou du quartier. A Berne, il y a quatre Bannerets qui font du petit Confeil; leurs charges ne peuvent durer que quatre ans, & fi elles font prolongées au-del'a de ce temps, c’eft lorfqu’il ne fc trouve aucun Con- feillcr de Y Abbaye dont ils font tirés pour y fuccéder. Chacun d’eux a la jurifdiélion fur un diftriét , aux environs de la ville , qffion appelle Bannière ; ils ont fous leurs ordres des Officiers nommés Freyweïbel, qui font payfans, & qui ont l’infpedtion fur le militaire, &c fur ce qui eft du reflort du Lieutenant-Criminel. Les Bannerets font encore Affeffeurs du Confeilfccret, ils forment, fous la préfidencc du Tréforier > la Chambre Economique qui a l’infpeétion fur tout ce qui a rapport aux finances, aux bâtimens du pays, & qui forme la Cour féodale ; c’eft encore a cette Chambre qu’on renvoyé l’examen des affaires les plus importantes. Le Tréforier Allemand, ou Quejleur pour la partie Allemande du Canton tient le troifième rang dans la République, & il ne peut être confirmé que fix ans de fuite. Celui qui en a été revêtu, ne peut prétendre à aucune autre charge qu’à celle à'Avoyer. La loi de l’Etat le foumet à cette réferve. C’eft le grand Confeil qui nomme le Tréforier du pays Allemand , l’é- leétion fe fait dans le terme ufîté , ou auffi - tôt après le décès du Tréforier, en cas qu’il meure dans le temps de fa geftion. Ce Magiftrat a la recette de tous les revenus de l’Etat dans le pays Allemand du Canton , il a auffi celle des fonds publics placés (17) en Angleterre & en Saxe. Il en (17) L’Etat de Berne a de très-gros fonds placés chez l’étranger, &. notamment en Angleterre. On y envoyé, pour les foigner, un Commiffaire, qui eft relevé de quatre ans en quatre ans, & dont la place équivaut à un bailliage. (Note de M. Pkilben, Hift. des Ligues & des Guerres de la Çuifle, T. I. pag- J14. )] rçnd
