i 4 TABLEAUX indique déjà les noms de deux cens bourgeois élus par les fei\e. Un Edit de 1314, porte pour rubrique Jvoyer> Confeil & B eux-Cent, /avoir faifons. Des aétes de 13 37 &£ 13 39 fuivent la même formule. C’cft donc par une erreur palpable que quelques modernes ont fixé la date de l’établilTement du grand-Confeil dans l’année 1384 „ en fuppofant que l’émeute des bourgeois, arrivée à cette époque, occafionna cet éta> blifïement. Toutes les circonftances ( 6) de ce fait prouvent que ce fut un concours de mécontcns & non une convoca tion régulière. Etoit-il vraifcmblable, d’ailleurs (je rapporte ici le raifonnement de M. de Tfchamer) que la bourgeoific eût choifi le moment ou ellcavoit à fe plaindre de fes Magiftrats, où plufieurs Confeillers & même l’Avoyer furent dépofés, pour renoncer, en faveur d’un Corps repréfentatif, au droit de s’aflembler, fi elle avoit été en poffefïion légitime de ce droit? Voici cependant un exemple de l’autorité qu’exerçoit la Communauté des bourgeois a Berne en 1348 & 1362.. Je rapporte le fait d’après la chronique (7) de Tfchoudi, & je le traduis d’après l’ancien texte Allemand. » En 1348 , le Chevalier Jean de Bubenberg, dit Y ancien, étoit >3 Avoyer a Berne. Il courut un bruit que c’étoit un tyran &: » qu’il maltraitoit de paroles les honnêtes gens qui portoient » des affaires devant le Confeil ; quelques-uns des accrédités 33 qui lui envioient a lui & k d’autres les honneurs & les » charges , fe réunirent fi bien qu’il fut d’une voix una- » nime ( 8 ) du Confeil j dépofé de fa charge d’Avoyer, &c ( 5 ) T. I. pag- Jii. Voyez aufli la chronique de Berne par Stettler. ( 7) T. I. pag. 377 & 456* Stettler ibid, Partie J, pag. 67. JuJUnger, chr, mfc. de Berr.e. ( 8 ) Mit gerreinem Rat,