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304 TABLEAUX fon Altejfe vous déclare entièrement libres & maîtres de votre fort, & pour vous mieux acquitter envers Monfeigneur, fon Altejfe gardera votre argenterie. A ces mots le Maréchal leur tourne le dos &: les laiffe dans l’étonnement. Avant que d’en venir a cette extré mité , il avoit eu la précaution de faire tranfporter fourde- mcnt hors de la ville l’argenterie, & il l’avoit fait mettre en lieu de fureté. Si la tranquillité avoit pu être rétablie dans Fribourg, cette ville affranchie auroit trouvé chez des voifins libres comme elle, des fecours fuffifans pour foutenir fon indépendance. Mais la réfolution inattendue du Duc Albert ne fit qu’ac croître la fermentation dans des cfprits divifés. Il fe trama parmi le peuple de la campagne une cônfpiration contre la Régence } le Magiftrat en arrêta les effets par fa fermeté, & en faifant fubir une peine capitale à huit des principaux Con jurés. Les Confeils & la Bourgeoifie inftruits que des érnifl'ai- res d’Albert avoient trempé dans ce complot, & que ce Prince fongeoit encore à vendre au Duc de Savoie les droits dont il venoit de faire ceflion à la ville, fe méfiant des Ber nois auxquels ils prêtoient des vues d’ambition Sc d’agrandiffe- ment, & entraînés peut-être par le crédit des partilans fccrets de la Maifon de Savoie , réfolurent de prévenir les projets du Duc Louis en fe rangeant volontairement fous fa fauve- garde. Ce Prince (2.6) fe relâcha en faveur de cette foumiffion d'une partie des fommes qu’il pouvoit prétendre de la ville. Il paya dans le même-temps à l’Etat de Berne quinze mille y lifoit ces mots : Ve s abfolvimus ab omni fidelitatt 6’ juramento , quod nobis fartquarn légitima vefiroprincipi pr&ftitiftis. (*<s) Le même Duc confirma le ij> Juin 14^2 , les anciens privilèges de |a vjlle de Fribourg, florins,