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DE LA SUISSE. z 79 de ce changement une diminution d’activité &c de richdTes, Le nombre des Maîtres dans les arts néceflaires étant le même, il faut qu’un rcnchériflement de leur travail leur procure le même falairc fur un plus petit nombre de confommateurs. Mais le produit des autres arts doit avoir diminué avec le nombre des ouvriers. On ne peut difeonvenir que des fabri ques floriffantes &: diverfes branches de commerce lucratives ne falfent toujours circuler des fortunes d’argent confidérables dans la ville & dans fon territoire. Je donnerai ailleurs quel ques détails a ce fujet. Cependant on obferve à Bâle , qu’a côté des maifons que ces manufactures ont rendues opu lentes, la clafle des fortunes moyennes, la plus importante dans une République bien conftituée , cft trop peu nom- breufe, & que les Artifans en général, contents du gain le plus néceflaire , le cherchent plutôt dans l’ufage de leurs pri vilèges que dans l’augmentation de leur induftric. Si la ville de Bâle ne tire pas un plus grand parti d’une fituation heu- reufe, il en faut chercher la principale caufc dans le vuidede fa population aduelle. Voici maintenant le tableau précis du gouvernement de Bâle. Les fculs Citoyens de la ville peuvent avoir part aux charges. Le pouvoir louverain eft attribué aux deux Confeds réunis. Les quatre Chefs de l’Etat, dont deux prélident tou jours pendant un an au petit & au grand Confeds, font deux Bourgmejlres & deux grands Inbuns. Ils fe remplacent alternati vement au terme de leur régence le jour de la Saint-Jean d’été, &c à cette époque rancien Bourgmejlre cède le lang aunouveau^w/zaf Tribun qui entre en exercice. Les uns & les autres font élus par le petit & le grand Confeds. On nomme toujours pour tiourg/nef Ire le grand Tribun qui cit en charge ou celui qui lui fuccède à la