DE LA SUISSE. j 9 principales familles, dont quelques-unes tenoient des fiels / de la Maifon d’Autriche. Les bourgeois , indignes de leur perfidie, vouloient les juger à mort; nuis les trois Cantons, confidérant les fuites dangereufes qui pouvoient en réfultcr, parce que la plupart des Conjurés avoient beaucoup de parens & des liaifons dans la bourgeoific , leur obtinrent grâce de la vie, après qu’ils curent délivré l’afte de leur complot meur trier & qu’ils curent promis d’être à l’avenir fidèles a la ville. Tfchoudi ajoute que ces criminels d’Etat furent feulement condamnés à de grofîcs amendes, & qu’on dépofa, pour un fouvenir éternel, fous la voûte d’une tour , dans une boîte bien clofe, l’adc de conjuration & toute la procédure. Depuis cette découverte on n’entendit plus parler a Lucerne d’au cune trame contre l’alliance avec les trois Cantons. On trouve dans la même ( 16) chronique de Tfchoudi une déclaration envoyée le mardi après le jour de Saint-Mathias 138) au Bourgmeftrc , aux Confeils & aux Bourgeois en général de la ville de Zurich 3 par l’Avoyer, les Confeils „ les Bourgeois & toutes les Communes en général de la ville de Lucerne , par laquelle ils promettent d’obfcrver leur confédération mutuelle avec les villes de l’Empire. Le gouvernement de Lucerne eft Ariftocratique, le pouvoir fouverain réfidc dans un Confeil de cent perfonnes choifies dans le Corps de la bourgeoific. Trente-fix Confcillers pris du nombre (17) des Cent, forment le Sénat ou petit Confeil ; il eft partagé en deux divifions égales, qui fc remettent l’une “ — ■ ■- ■ ■ ■' 1 * ' ■ - 1 ■ 1 1 * * ( 16 ) Ibid. T. I. p a g. (17) La qualité d’Ajfcjfeur du Grande Confeil, n’eft pas abfolument nécef- faiie pour devenir Sénateur OU Membre du petit Confeil, ni même Avoyer ; c.es places peuvent être données à des Bourgeois habiles au Gouvernement. H j