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DE LA SUISSE. 2.49 qui abufoient de leur autorité, & qui étoient de très-mauvais adminiftrateurs des fonds publics de la ville, les ajourna au 4 Juillet 133 6 pour rendre compte de leur gcftion ; clic en dépofa la plus grande partie qu’elle punit par des amendes & même par le banniflement. Rodolphe Braun fut confcrvé avec fix autres Confcillers, parce que le peuple les trouva innocens de la prévarication. L’Empereur Louis IV de Bavière, en confirmant en 1337 (6) la nouvelle forme du gouvernement de Zurich, déclaroit dans fon diplôme que les bourgeois s’étoient lafifé de tous les abus , de toutes les vexations & déprédations qu’ils avoient fouflferts depuis long-temps de leur Confeil Municipal. Sur le refus du Confeil, de rendre compte de l’adminiftration économique , la révolution générale éclata. L’Abbcfle & le Chapitre des Chanoines de Zurich (7) ratifièrent aufiï le mardi avant le jour de Sainte Magdelaine, en 1336, la nouvelle forme du gouvernement compofé de treize Tribus, à la tête defquclles étoit placée celle des Nobles, en Allemand Confaffel j les autres Tribus étoient compofées des différentes clafies de la Bourgcoific. Le Sénateur Braun fut unanimement nommé par la Bourgeoifie Chef ou Bourgmefîre de ce nouveau gouvernement ; il défendit fon ouvrage en homme zélé & intrépide. Quelques Magiftrats exilés s’étoient ligué avec la Noblcfle voifine, jaloufe par état de l’accroif- fement de tout pouvoir populaire, mais fûre au moins de l’appui de la Maifon d’Autriche. Une confpiration dange- reufe qui ne fut connue que dans l’inftant même où fon exé cution manqua (le 23 (8) Février 1350), ne fervit qu’à fortifier ( 6 ) Tfdiudi, Chr. Helvet. T. I. pag. 54p. (7) Idem , ibid. pag. ?4i-?44- (8) Idem, ibid. pag. 385-387. Tome IL ï 1