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DE LA SUISSE. iS $ Cette paix (4J) déplaifoit aux efprits les plus échauffes: leur mutinerie leur attira en 1415 un nouvel interdit de l’Evêque de Confiance. D’abord les troupes de Frédéric, Comte de Toggcnbourg , qui s’étoit déclaré pour l’Abbé de Saint-Gall, furent entièrement défaites, en 1418 5 mais irrité de ce que les Appenzcllois avoient tenté de foulcver fes pro pres fujets, il pouffa la guerre &c les battit à fon tour près de GoJJau , la même année. Comme c’efl toujours le caraétèrc du peuple de reffentir avec excès la bonne &; la mauvaife fortune , les échecs découragèrent les Appenzellois ; ils n’avoient d’ailleurs aucun appui à cfpérerdes Cantons alliés en partie avec le Comte de Toggcnbourg &c choqués de voir leur médiation méprifée: en payant à l’Abbé une amende de deux mille florins, ils obtinrent a Confiance, en juillet. 1429, le mardi avant la fête de Saint-Jacques, la ratification du dernier Traité. Ce n eft pas ici le lieu de parler des faits généraux de la Nation, auxquels les Appenzellois ont eu part. En (46) 1460 ils achetèrent de Jacques Peyer le bailliage du Rheïmhai, iî fouvent ravagé dans les guerres précédentes. Trente ans (47) ' “■ V ^ JJ après ( en 1490) ils en furent dépouillés par les Cantons, en punition d’une violence exercée contre l’Abbé de Saint-Gall. Voici le fait. La ville de ce nom ayant refufé au Monaftèrc une place pour étendre fes bâtimens, l’Abbé avoit commencé la conftru&ion d’un Couvent a. Rofchach ; les bourgeois qui craignoient la concurrence de ce nouvel établiffcmcnt, &c la (4î) Tfchudi, ibid. T. II. pag. IJ5-IJ7, 187 & fuiv. & I9I-IP7* Walfer, ibid. pag. 279-197. ( 4 5) Tfchudi, ibid. T. II. pag. ^9-600. Walfer, ibid. pag- î“* ( 47 ) Walfer, ibid. pag. 3 79-3 88. Tome II. A a
