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43 et de la campagne exposé à des avanies, les grands chemins infestés, les propriétés au pillage. Tous les peuples germaniques, auxquels l’Europe est redevable de sa régénération, tels que lesGoths, lesSuèves, les Francs, les Saxons, les Allemands, les Germains, tous furent guer riers. Parmi eux les cavaliers, qui avaient le service le plus pénible, étaient les plus distin gués, les plus riches, les mieux partagés dans la répartition du butin. Un cavalier valait dix fantassins et plus. Us finirent par former une caste, celle des ca valiers ou chevaliers, qui escortaient les Chefs, les Ducs, les Rois, et gagnaient de plus en plus honneurs et richesses. Au défaut d’une guerre, il y avait dans cette grande confusion féodale, à tout moment, des défis, des combats: l’occasion de guerroyer ne manquait jamais; car chaque homme libre avait le droit de faire usage de son arme, droit qui n’a pu subsister que dans un tems de féodalité, teins affreux, qui a provoqué tout le tumulte et tous les désordres du moyen-âge. Sous le règne de Charlemagne on commença à apprécier tout le mérite d’un cavalier, à quoi surtout donnaient lieu les Huns, qui combat taient à cheval. L’armure des chevaliers se per fectionna ; l’ennemi ne pouvait plus leur faire face, et ils furent regardés comme les soutiens de la patrie, comme les piliers de l’édifice po litique: la noblesse naquit, mais elle ne prit