aapË J’ai lu quelque part une description d’un vieux manoir qui a servi encore dans le siècle passé de résidence à quelque ancienne famille noble. En voici un extrait qui, j’espère, Vous amusera, ma chère amie. Ne Vous attendez à rien de régulier dans ma description, pas plus que dans la maison. Tout ce vaste édifice est tellement désuni dans son ensemble; les différentes parties qui le composent sont si disparates, quoique réunies, sans qu’on puisse dire comment; que, dans un des accès de ma verve poétique, je me suis ima giné qu’elles avaient formé un village du tems d’Amphion, et que les divers bâtiments, qui composent aujourd’hui le château, s’étant mis en danse, se sont rapprochés, et jusqu’à ce jour sont restés immobiles comme des rochers, encore tout étonnés de se voir les uns auprès des autres. Vous m’excuserez si je ne Vous parle pas de la façade; mais en vérité je ne saurais dire de quel côté elle est. Un étranger se trouverait désagréablement trompé, s’il se flattait de faire son entrée dans cette maison, comme on entre ordinairement dans les autres. Après avoir tra versé le vestibule, on aurait raison de s’attendre à arriver dans la salle. Ilélas! rien moins que cela; on se trouve au milieu de l’oflice. Du parloir, Vous croyez pénétrer dans la salle de réception; point du tout. Ouvrez une porte revêtue d’é normes clous; au bruit des oiseaux qui s’en volent, au nuage de poussière qui Aous aveugle,