Volltext Seite (XML)
— 5o8 — gementfi foudain, s’informèrent de Pierre fon confi- dant d’où cela pouuoit procéder, lequel leur raconta derechef la rencontre du fantofme, qui leur donna quelque crainte d’obfeffion, & que ces fi grands tour ments qu’il fe donnoit à luy-mefme fur la couche,, en eftoientdes autres indices, c’eftpourquoy ils fe mirent tous en prières, En ces entrefaites, le pere de ce petit parut auec fon compagnon, auquel on conta ce qui s’efloit paffé, mais il en fit bien l’eftonné, & dit mon fils veut mou rir, mais lailfez-moy faire & ie le gueriray, & fe re tirant dans le iardin auec cet autre médecin, firent des extorfions du corps & des grimalfes effranges, pendant lefquelles fon mal augmentant, il fe prit à pleurer & fuer à grofles gouttes par tout le corps, les yeux fermez & tellement changé de face qu’il n’eftoit pas cognoiffable, nonobfiant il repetoit fouuent com me s’il eut parlé à quelqu’un Nema, qui veut dire 55q nom*,& quelquefoisNeo, || icybaptifé, toutaganiouy, ie veux eftre baptizé, & fe plaignant fort de l’eftomach, difoit : que ce qu’il auoit veu fembloit le vouloir eftouf- fer tant il le preffoit. Ce que voyant le R. P. Lalle- mant, luy couurit le vifagedefacouuerture, où ayant efté peu de temps, on l’entendit qu’il conteftoit fort, difant Nema & ralloit comme un homme agonizant. On le defcouurit promptement pour luy donner de l’air, car il auoit des-ia la face toute changée, les le- ures fort enflées, & les yeux tout tournez. En repre nant un peu haleine, il dit, mais auec peine, que c’eftoit le petit homme qu’il auoit veu, qui le vouloit eftrangler à caufe qu’il vouloit eflre baptizé & que