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62 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. nant le prix de 60,000 francs et le concours des forçats, d’amener par un canal l’eau du Pont des Français. Le gouverneur, en 1868, dans une sécheresse pendant laquelle l’eau, apportée à dos d’àne, coûtait à Nouméa jus qu’à 5 francs les 100 litres, au lieu d’ac cepter les offres des Anglais, préféra faire acheter à Sidney deux grands appareils dis- tillatoires, qui, ayant coûté à l’Etat le prix énorme de 60,000 francs, ne fourniront, qu’une quantité d’eau bien insuffisante aux besoins journaliers de la population, et occa sionneront, non compris les frais de renou vellement, une dépense annuelle, d’entretien et de chauffage, d’au moins 30,000 francs. Quant au petit commerce de l’intérieur et de la côte, il est abandonné à quelques exploi tants d’une moralité souvent assez douteuse, dont on tolère les agissements comme un mal nécessaire. Le défaut de correspondances fa ciles avec le chef-lieu, et souvent le manque d’espèces forcent les émigrants pauvres ou imprévoyants à en passer par les conditions de ces shylocks au petit pied. Car, s’il n’est pas contestable que les lettres entre Nouméa et les autres points de la colonie soient assez