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Le gouverneur accordait en même temps à tout émigrant, quel que fût son sexe ou son âge, un bon de cent cinquante francs, payable en terre. En 1869, il devait remplacer cette libéralité par le don de quatre mois de vivres de marin à chaque nouveau colon (1). Il saisit cette occasion de récompenser ses forçats les plus laborieux et les plus tranquilles; et, pen dant que, par son ordre, quelques-uns furent employés au Musée, à l’Imprimerie'et au Gou vernement, d’autres obtinrent la permission de s’engager chez des colons, qui purent ainsi se procurer de bons ouvriers, au prix de 12 fr. par mois. Aux termes du contrat, le colon remettait directement à l’homme la moitié de cette somme, et versait l’autre moitié à sa masse au pénitencier. Il est bien entendu qu’il devait, en outre, lui fournir le logement, les vêtements et les vivres réglementaires, ce qui eur récolte de l’année dans l’usine leur appartenant, 80,000 kilog. de sucre. (1) La ration journalière du marin se compose ainsi ; 1° 550 grammes de blé, équivalant à 1 livre et demie de bon pain ; 2° 250 gr. de viande fraîche ; 3° 1.40 gr. de lé gumes secs ; 4» 9 gr. d’huile d’olive ; 5o 22 gr. de sel ; 6° 25 centilitres de vinaigre ; 7° 20 gr. de café; 8» 25 gr. de sucre ; 9° 46 centilitres de vin ; 10° 6 centilitres de rhum.