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d’opulence — d’avoir des ignames,à manger toute l’année, sans pourtant travailler plus que leurs compatriotes des grèves. Après un quart-d’heure de repos, donné à la contemplation du spectacle grandiose qui se déroulait sous nos yeux, nous nous dispo sions à repartir, quand deux guerriers vin rent, de la part du chef de la tribu, s’offrir à nous pour nous guider. Ils étaient chargés de nous avertir que la fête ne commencerait qu’à notre arrivée et qu’on nous priait de nous an noncer par une vive fusillade. On fit donc, pour les satisfaire, charger les armes, pen dant que les naturels, qui nous avaient ac compagnés , préparaient les cadeaux qu’ils allaient faire à leur arrivée : monnaies, tillits ou sagaies. Tout le long de notre route, nous avions reçu, suivant les usages néo-calédo niens, une hospitalité que l’amour-propre avait souvent rendue fastueuse. Il est juste de de dire que le même traitement est réservé à tous les voyageurs Y^ui traversent une tribu. Un tas d’ignames, de taros et de cannes, quel quefois une poule , un cochon et quelques tillits leur permettront de passer la nuit sans être obligé de payer des vivres ou d’en cher-